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"Les transporteurs ont conscience qu’il faut sortir de l’informel" selon Danho Auguste, initiateur du Grand Prix des Transporteurs

29 / 12 / 2020

Le Grand Prix des transports de l’Afrique de l’Ouest est à sa 7e édition, mais l’évènement totalise 10 ans d’existence. Un tel parcours se fête. A moins de 48 heures du grand rendez-vous prévu à l’Hôtel du Golf d’Abidjan, le patron du Marché des transports d’Afrique de l’Ouest  ou MATAO, structure initiatrice et organisatrice, livre à la presse les derniers détails. Occasion pour M. Danho Auguste de  faire le bilan et d’ébaucher les perspectives.


Présentez-nous en deux mots le Grand Prix des transports d’Afrique de l’Ouest
Le Grand Prix est une plateforme de valorisation, de célébration et de rencontre de tous les opérateurs du secteur des transports de l’Afrique de l’Ouest, en vue de récompenser les plus méritants. Voila résumée l’idée.


Après 6 éditions, que pensez-vous avoir apporté au système des transports?
Aujourd’hui, vous allez constater qu’il se met en place un mécanisme d’organisation professionnelle du secteur des transports pour les sortir de l’informel.  Sur l’ensemble du territoire national, les acteurs s’organisent en Groupements d’intérêt économique ou en coopératives, pour avoir une gestion managériale beaucoup  plus optimale, plus performante et plus structurée. Car le Grand Prix ne récompense que les meilleurs, par rapport à leur organisation, leur structuration et les niveaux de performance qu’ils ont atteints. Qui veut être récompensé devant tous les opérateurs et tous les officiels,  doit sortir de l’informel. Aujourd’hui, les opérateurs du secteur ont conscience qu’ils doivent s’organiser pour sortir de l’informel. Je pense que cela peut être perçu comme un des impacts que nous avons eu sur le secteur depuis l’existence du Grand Prix.


Peut-on dire que vous êtes une instance d’évaluation?
On peut évaluer en termes de nombre de sociétés qui sont véritablement structurées et organisées en entreprises viables comme l’exigent le code d'investissement, les services fiscaux etc. Ces critères sont pris  en compte au moment des récompenses. Donc l’évaluation est faite dans le sens qu’il y a davantage d’entreprises qui s’inscrivent aujourd’hui dans cette dynamique.

Quelle sera la particularité de l’édition de cette année?
L’édition 2020 va marquer le pas pour faire le bilan de l’existence du Grand Prix. Nous avons commencé l’aventure depuis 2010. Nous avons visité tous les sous-secteurs pour déceler les acteurs qui ont du talent. Nous avons invité des délégations venues de l’hinterland. Nous avons eu à ajouter chaque fois des contenus qui ont modifié le design de l’évènement. Il y a chaque fois quelque chose de neuf. Nous allons voir aujourd’hui après 10 ans quel est véritablement l’impact du Grand Prix sur le secteur des transports. Ce sont les transporteurs eux-mêmes qui vont l’exprimer par leur mobilisation à ce rendez-vous que nous appelons «édition anniversaire» des 10 ans. Ils diront de vive voix ce qu’ils ressentent sur leur corporation depuis l’existence du Grand Prix. On fera le bilan ensemble. Nous avons décidé qu’il y ait moins de prix et que l’ambiance soit plus festive  avec un gâteau, de la danse et tous les ingrédients d’une fête.  

Et le volet scientifique de cet évènement ?
Il y aura un panel consacré à ce qui constitue une préoccupation majeure pour toutes les économies modernes: la question de mobilité urbaine. Elle est fondamentale pour nos économies jeunes et modernes. La thématique amène à regarder un peu sur cette préoccupation et d’aller disséquer ce qui peut être compris par les opérateurs pour qu’on améliore la mobilité urbaine. Vous voyez aujourd’hui les bouchons un peu partout, l’état des véhicules,  et plein d’autres problèmes greffés sur la question de mobilité urbaine. Nous avons déjà identifié tous les spécialistes et experts qui y participeront nous édifier sur la question de la mobilité sur la base de la thématique qui est: «De la nécessité d’une mobilité urbaine plus fluide, confortable et sécurisée en temps de covid-19». Car il faut aussi tenir compte du contexte actuel. Quels sont les enjeux? Quelles sont les stratégies? Quelles sont les perspectives? Nous avons des experts qui sont prêts à venir expliquer aux opérateurs, aux officiels et aux journalistes ce qu’est la mobilité urbaine qui s’inscrit même dans la notion globale de développement durable. Ailleurs, on parle de mobilité  durable. C’est cette question fondamentale qui va constituer le panel  de cette édition anniversaire.


Quel message voulez-vous faire passer en organisant le Grand Prix dans un contexte de crise du covid-19 particulièrement difficile surtout pour les transports?
Le message que nous voulons faire passer, c’est qu’on reconnaisse la résilience des opérateurs du secteur des transports pour avoir réussi et maintenu le cap pendant cette période difficile où il leur est demandé de réduire le nombre de passagers et beaucoup d’autres sacrifices, C’était difficile, mais le transport ne s’est pas arrêté. Une économie sans la libre circulation des personnes et des biens est une économie vouée à la mort. Aujourd’hui la question de la mobilité n’est plus un service, c’est un droit  fondamental qui fait partie des libertés: liberté d’aller et venir. Si on n’a pas mis fin à cette liberté c’est une bonne chose.  


Après un report, le rendez-vous est fixé au 29 décembre…
Oui, la date du 29 décembre est maintenue parce que la fête anniversaire des 10 ans ne peut être tenue au-delà de 2020. Ça serait anachronique de se retrouver en 2021 en train de fêter le 10e anniversaire.  


Où en êtes-vous au niveau des préparatifs?
Nous sommes fin prêts pour l’organisation. Nous commençons le 29 décembre dans la matinée par le Panel à la CGECI -Maison de l’entreprise- et le soir nous nous retrouverons dans les jardins de l’Hôtel du Golf pour fêter avec la famille des transporteurs. Cette année, nous n’avons pas beaucoup de délégations venant de l’extérieur en raison de la situation sanitaire. Mais il y a deux ou trois délégations qui se signalent déjà et qui ont promis être là. Nous sommes fin prêts. Nous avons mis beaucoup d’ingrédients nouveaux et ça va mousser comme on dit.


Que prévoyez-vous pour les prochaines éditions?
Pour les années à venir nous envisageons de démontrer que l’évènement est véritablement le Grand Prix  de l’Afrique de l’Ouest  en faisant en sorte que le maximum de pays de la sous-région soit présent. En plus, nous avons des catégories de distinction qui son encore au frigo et qui n’ont pas encore été déballées. Et nous avons beaucoup de potentiel à exploiter pour enrichir l’évènement. Mais c’est un secret.


Comme délocaliser l’évènement, par exemple…
Nous y avons pensé, mais nous attendons un certain nombre de choses. Avant de le faire  Quand nos aurons des éléments concrets qui nous rassurent, nous envisagerons d’aller une fois au moins dans un autre pays pour tenir le Grand Prix.


 


Source: Acturoutes

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